Depuis plus d’un demi siècle, Takeshi est graveur de pochoirs («katagami») pour l’industrie du textile. Il est aussi «yamabushi» (ceux qui dorment dans la montagne), ouvreur de voie sur le mont Ômine, montagne sacrée.
Takeshi ne transmettra pas à son fils, ni son artisanat du XIIIe siècle -dont il ferme l’atelier familial -, ni la pratique spirituelle millénaire du «shugendo», pourtant tous deux hérités de son père. Un monde disparaît dans les velléités d’un nouveau…
Mais Takeshi n’est pas homme qui baisse les bras facilement. Pugnace, il brave la tradition pour que sa technique subsiste. Il noue des collaborations avec les milieux de la mode et du luxe parisiens, et découvre des collections de «katagami» anciens au Musée des arts décoratifs de Paris. Pour autant, parviendra-t-il à ouvrir une nouvelle voie à son artisanat ?